Prévalence de dysfonctions somatiques sur une population de triathlètes adultes
Le triathlon est un sport qui consiste à réaliser, par un seul individu ou une équipe en groupe ou en relais, un parcours enchaînant trois disciplines dans un ordre prédéfini : la natation, le cyclisme et la course à pied, sans aide extérieure et sans interruption du chronomètre lors du changement de discipline. Ce sport est promu en France par la Fédération française de Triathlon. L’enchainement des sports s’effectue dans l’ordre suivant : Natation, Vélo puis Course à pied pour terminer.
Lorsque l’on considère les individus pratiquant de façon isolée l’un des trois sports constitutifs du triathlon, d’après divers études les coureurs à pied présentent plus de lésions traumatiques que les cyclistes, eux-mêmes plus souvent blessés que les nageurs. L’incidence des pathologies chez les triathlètes est identique ou légèrement inférieure à celle des coureurs. Il apparaît donc que la pratique du triathlon protège légèrement de l’apparition des blessures par rapport à la course à pied. En effet, en Natation le corps est dans une situation antigravitaire qui diminue les chocs sur l’appareil musculo squelettique, et le cyclisme permet un renforcement musculaire au niveau des membres inférieures sans un phénomène de chocs sur le corps ce qui permet à l’athlète de supporter plus facilement les contraintes lors de la course à pied par la suite.
D’après plusieurs études, la plupart des blessures et des douleurs chez les triathlètes sont dues à un surmenage, comme cela est dit dans l’étude d’Olivier Galera, Sophie Gleizes-Cervera, Fabien Pillard, Daniel Rivière réalisée en 2011 dans laquelle 162 triathlètes (sur les 389 ayant répondu à l’enquête) ont déclaré avoir été blessé au moins une fois au cours de la saison passée, représentant 52,4% des Triathlètes de l’étude.
En effet, certains facteurs peuvent entrainer des blessures tels que l’augmentation du volume d’entrainement, ainsi que des carences alimentaires, hydriques, un manque de sommeil ou encore un matériel inadapté (plaquettes de natation trop grandes, mauvais réglages de vélo, chaussures inadaptées ou trop usées… ).
La prise en compte de ces facteurs extrinsèques ainsi qu’une levée des dysfonctions somatiques pourraient contribuer à diminuer le nombre de blessures d’où le rôle important de l’Ostéopathe tant dans sa pratique de soins que dans son action préventive en prodiguant des conseils adaptés en fonction du type de sport pratiqué, du patient et des pathologies qui l’affectent.
Alexis FLORIN
Ostéopathe D.O. dans les Hauts-de-Seine